Le Saint du
jour :
· 28 Novembre : Catherine
Sainte
Catherine Labouré, fille de la Charité (✝ 1876), naquit dans un petit village
de Bourgogne, à Fain-les Moutiers (21500), huitième d'une famille de dix
enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère le 9 octobre 1815 et elle est
recueillie, avec l'une de ses sœurs, par une tante à Saint-Rémy, non loin de
Fain. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible
l'entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Sœurs de la Charité à Langres. A 12
ans, elle assume le rôle de la mère de famille, de fermière et de maîtresse de
maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante. Son domaine, c'est le
fournil, le verger, l'étable, le poulailler et le colombier. La première, elle
se lève avant l'aurore, prépare les repas qu'emportent les ouvriers aux champs,
assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l'abreuvoir communal. Elle
prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand
il revient des champs ou du marché de Montbard. Mais elle passe aussi de
longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le
clergé a beaucoup diminué pendant la Révolution et le prêtre desservant ne
vient que pour célébrer les enterrements et les mariages, très rarement une
messe dominicale. En elle, monte un appel. Durant "le rêve" d'une
nuit, comme elle le dira, ce rêve prend un visage d'un prêtre âgé, qu'elle
pense reconnaître comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en
verra l'image lors d'une visite aux Sœurs de Châtillon où elle suit quelques
études élémentaires, de 1824 à 1826, chez une cousine qui tient un pensionnat.
Elle revient à la ferme parce que la petite paysanne est mal à l'aise au milieu
de ces jeunes filles de bonne famille. Son père voudrait bien la marier, mais
elle refuse. Alors il l'envoie à Paris, où son fils tient un commerce de vins
et un restaurant populaire. Elle devient servante. Elle y découvre la misère
des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive
est prise : elle servira les pauvres. De retour en Bourgogne, elle retrouve le
pensionnat de Chatillon et les Sœurs de Saint Vincent de Paul. Son père cède
enfin. Le mercredi 21 avril 1830, elle retrouve Paris et entre au "
séminaire " de la Maison-Mère de la rue du Bac. Grande joie pour sœur
Catherine, le dimanche suivant 25 avril. Les reliques de saint Vincent de Paul
sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres. Elle
repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris.
La réflexion du jour
"
… Catherine, qu'on surnommait la "sœur du
poulailler" quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de
bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876… comme
quoi les poules peuvent vous mener bien loin dans la vie …jusqu’à la sainteté... !!!"
P.