XIXe
siècle
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Juillet 1814 : Louis XVIII de France annule le changement de noms des
communes françaises imposé pendant la Révolution
Sous la Révolution française,
plusieurs communes de France sont renommées (environ 1 200 villes ou villages)
d'un nom révolutionnaire. Par un décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre
1793), la Convention nationale (septembre 1792-octobre 1795) demande aux «
communes qui ont changé de nom depuis l'époque de 1789 de faire passer au
comité de division la nouvelle dénomination ». Ce changement de nom est voulu
par les autorités révolutionnaires : on change les noms des communes commençant
par « Saint » ou « Sainte », en raison de la déchristianisation, et ceux qui
évoquent la féodalité et les symboles de l'Ancien Régime, le décret de 1793 «
invitant » les communes qui souhaitent changer les noms qui peuvent « rappeler
les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition, de s'en
occuper incessamment1. » Ainsi les vocables Saint/Sainte, Roy/Roi/Reine,
Chateau/Castel, Évêque, Lys, Abbaye/Église/Chapelle, Moine, Abbé/Abbesse,
Notre-Dame, Comte/Sire/Duc, Dauphin sont ils évincés de l'index des communes de
France. Certains noms sont changés par mesure de rétorsion, comme la ville de
Lyon qui devint Commune-Affranchie ou Marseille qui s'appelle, très peu de
temps, Ville-sans-Nom. Très peu de ces changements survivent à la Révolution.
En effet, le 8 juillet 1814, Louis XVIII annule le changement de noms des 3 000
communes rebaptisées par les Sans-culottes.
La réflexion
du jour :
P.
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