Ier
siècle av. J.-C.
- 8
Novembre 63 : Cicéron prononce sa première Catilinaire.
Cicéron (en latin Marcus Tullius
Cicero), né le 3 janvier 106 av. J.-C. à Arpinum en Italie et assassiné le 7
décembre 43 av. J.-C. (calendrier julien) à Gaète, est un homme d'État romain
et un auteur latin. Citoyen romain issu de la bourgeoisie italienne, Cicéron
n’appartient pas à la noblesse, ce qui en principe ne le destine pas à un rôle
politique majeur. Contrairement à ses contemporains Pompée et Jules César, la
carrière militaire ne l’intéresse pas, et après une solide formation à la
rhétorique et au droit, il réussit grâce à ses talents d’avocat à se constituer
suffisamment d’appuis pour parvenir en 63 av. J.-C. à la magistrature suprême,
le consulat. Dans une République en crise menacée par les ambitieux, il déjoue
la conjuration de Catilina par la seule énergie de ses discours, les
Catilinaires. Ce succès qui fait sa fierté cause ensuite son exil en 58 av.
J.-C., pour avoir exécuté des conjurés sans procès. Revenu à Rome en 57 av.
J.-C., il ne joue plus de rôle important sur la scène politique, dominée par
Pompée et César. Durant la guerre civile qui débute en 49 av. J.-C., il rallie
Pompée avec hésitation, puis est forcé de s'accommoder du pouvoir de César,
avant de s’allier à Octave contre Antoine. Sa franche opposition à Antoine lui
coute la vie en 43 av. J.-C. Orateur remarquable, il publie une abondante
production considérée comme un modèle de l’expression latine classique, et dont
une grande partie nous est parvenue. Il consacre sa période d’inactivité
politique à la rédaction d’ouvrages sur la rhétorique et à l’adaptation en
latin des théories philosophiques grecques. En partie perdus pendant le Moyen
Âge, ses ouvrages connaissent un regain d’intérêt durant la renaissance
carolingienne puis la renaissance italienne et l'époque classique. En revanche,
au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, il n'est considéré que
comme un simple compilateur des philosophes grecs et sa vie politique est
diversement appréciée et commentée : intellectuel égaré au milieu d’une foire
d’empoigne, parvenu italien monté à Rome, opportuniste versatile, « instrument
passif de la monarchie » larvée de Pompée puis de César selon Theodor Mommsen
et Jérôme Carcopino1. Selon la vision plus positive de Pierre Grimal, il est
l’intermédiaire précieux qui nous transmit une partie de la philosophie
grecque.
La réflexion du jour
"...c’est fou de penser que l’on a encore les discours de Cicéron du 1er siècle de notre ère, est ce que 2000 plus tard de notre ère aura-t-on encore les discours de François Hollande, pas si sûr???...!!!!"
P.
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